Les futur·e·s enseignant·e·s primaires face aux sciences et à la technique

La Semaine technique et société de la Haute école pédagogique du Valais au prisme du genre

Authors

  • Nicole Jacquemet
  • Sylvia Mueller

DOI:

https://doi.org/10.25321/prise.2022.1306

Abstract

Résumé: L’article présente la Semaine technique et société à la HEP-VS, un dispositif de formation visant à valoriser les sciences, la technologie et la technique auprès des futur·e·s enseignant·e·s primaires en leur permettant de tisser des liens avec leur pratique professionnelle. Il fait état de l’attitude des participant·e·s, selon leur genre, envers ces domaines et évalue l’impact du dispositif sur leurs représentations des sciences et de la technique, sur leur capacité à établir des liens entre leur métier et la technologie, ainsi que sur la motivation à intégrer ces domaines dans leur enseignement.

Le contexte: Actuellement, des efforts sont déployés en Suisse afin d’intéresser les jeunes aux MINT en vue d’encou-rager des orientations scolaires et professionnelles dans ces disciplines. En effet, peu de jeunes, et plus spécifiquement de jeunes femmes, investissent ces domaines. Les enseignant·e·s peuvent jouer un rôle dans le développement de cet intérêt, c’est pourquoi il est important de les impliquer dans ces démarches. C’est dans cette perspective qu’à la HEP-VS, une Semaine technique et société a lieu en 2ème année de formation à l’enseignement primaire.

Les objectifs: L’étude cherche à connaître l’attitude des étudiant·e·s, selon leur genre, envers les sciences et la tech-nique, puis à examiner l’impact de la Semaine technique et société sur leurs représentations de ces domaines, sur leur capacité à établir des liens entre leur métier et la technologie, ainsi que sur la motivation à intégrer ces domaines dans leur enseignement.

Méthodologie: Deux questionnaires en ligne ont été soumis aux participant·e·s, l’un avant la Semaine technique et société et l’autre à la fin de la semaine. Les données sont analysées d’un point de vue quantitatif.

Résultats: Bien que globalement semblables, les résultats des femmes et des hommes présentent quelques nuances : les futures enseignantes font état d’un sentiment de compétence moins élevé que leurs homologues masculins envers ces disciplines, et les émotions qu’elles y associent sont globalement moins positives.
A la fin de la Semaine technique et société, un peu plus d’un tiers des étudiant·e·s interrogé·e·s déclarent percevoir la place des sciences et de la technique comme plus importante que ce n’était le cas auparavant. Une petite majorité des répon-dant·e·s déclare avoir pu tisser des liens entre l’enseignement et le monde de la technologie. La motivation à intégrer sciences et techniques dans l’enseignement augmente chez un quart des participant·e·s.

Conclusion: L’étude met en évidence des nuances selon le genre dans l’attitude des futur·e·s enseignant·e·s inter-rogé·e·s face aux domaines scientifiques et techniques et face à la Semaine technique et société. Même si ces résultats sont à prendre avec prudence étant donné la taille des échantillons, ils permettent d’envisager des ajustements du dispositif de la Semaine dans le sens d’une prise en compte plus explicite de la dimension du genre, ainsi que d’un accompagne-ment plus serré dans le tissage des liens entre l’enseignement et les MINT.

Mots-clés: attitude face aux sciences et à la technique, genre, enseignant·e·s, formation à l’enseignement primaire, Semaine technique et société

Published

2021-12-06

Issue

Section

Research-Based Report of Practice